Gouttes d'eau sur feuilles très vertes, eau juvénile nouvelle

Eau juvénile, métabolique : l’eau renouvelable

L’eau est au cœur de tout processus fondamental de vie. Mais quelle est l’origine de cette eau ? Comment se forme-t-elle ? Des questions stratégiques car les réponses peuvent libérer de croyances, peurs et autres désinformations.

L’eau juvénile est une notion différente de l’eau primaire, même si certains processus peuvent être communs. 

Pourquoi l’eau est-elle une ressource renouvelable ?

De multiples procédés naturels

Dans cet article sur l’eau juvénile, le Pr Marc Henry détaille certaines formules chimiques qui conduisent à la formation d’eau à partir de composés hydroxylés M-OH[1]. Ces composés condensent entre eux et produisent une matière solide et de l’eau pure :

 M-OH + HO-M  —->  M-O-M (minéral) + H-OH (eau)

La nature de M peut être extrêmement variable et peut représenter par exemple un atome de silicium (Si), d’aluminium (Al) ou de magnésium (Mg). Dans ce cas, l’eau dite magnétique est en équilibre avec le magma. Cette eau est relâchée dans l’atmosphère lors d’une éruption volcanique.

Lorsque la matière générée est biologique, le terme “eau métabolique” se substitue au terme “eau juvénile“.

La photosynthèse produit de l'eau comme sous-produit de la transformation de dioxyde de carbone en formaldéhyde

La photosynthèse

Ce processus est commun à toutes les plantes. Cependant, les arbres, en raison de leurs dimensions démesurées et de la formation de forêts associant spécifiquement de multiples espèces, réalisent les 2/3 de la photosynthèse globale sur terre !

Dans cette chronique, le Pr Marc Henry rappelle que la photosynthèse bactérienne[2] produit de l’eau avec du… CO2 ! Ce fameux dioxyde carbone, tant décrié par certains, est pourtant au cœur du processus de la vie végétale.

Dès 1931, le biologiste Cornelis B. Van Niel remet en cause la photosynthèse “anhydre” qui consommerait de l’eau sans en produire. Cette erreur – ou fraude si elle devient consciente et persistante – est toujours communément admise, selon la formule tronquée :

6CO2 + 6H2O + Lumière (photons)   —>    C6H12O6 + 6O2   (Glucose + Oxygène)

En réalité, le CO2 produit de l’eau grâce à un agent réducteur H2 A selon la formule complète :

CO2  + 2 H2 A + Lumière (photons) —> CH2 O + H2O + A2

Ou A peut être un atome de souffre (S) ou d’oxygène (O) par exemple.

CO2 et eau

Avec un atome de soufre, la réaction devient :

CO2  + 2 H2 S + Lumière (photons) —> CH2 O + H2O + S2

Marc Henry précise que dans ce cas du soufre, la photosynthèse bactérienne est avant tout une électrolyse de la molécule H2S et la réaction est :

2 H2S + Lumière —> CH2O +  S2

Le soufre produit cristallise et l’hydrogène réagit dans un second temps avec le dioxyde de carbone pour donner du formaldéhyde et de l’eau, selon une réaction sans lumière :

CO2 + 2H2  —> CH2 O + H2 O

En prenant un agent réducteur du CO2 avec un atome d’oxygène au lieu d’un atome de soufre, avec une bactérie différente[3], la réaction devient :

CO2  + 2 H2 O + Lumière —> CH2 O + H2 O + O2

En synthèse :

      • La molécule d’eau apparaît simultanément comme un réactif et un produit ;

      • Cette eau pure est appelée “eau juvénile” ;

      • L’oxygène libéré provient exclusivement de la molécule d’eau ;

      • L’eau nouvellement créée puisse son oxygène dans le dioxyde de carbone absorbé[4].

    Une eau juvénile pure

    Grâce à la photolyse de l’eau, chaque tonne de bois anhydre produite par l’arbre s’accompagne de :

        • 541 kilos d’eau nouvellement formée ;

        • 1 392 tonnes d’oxygène libéré ;

        • 1 851 tonnes de CO2 gazeux absorbé !

      Cette eau nouvelle est parfaitement pure. Elle n’est jamais entrée dans le cycle atmosphérique-solaire : “évapotranspiration – formation des nuages – condensation / précipitation – ruissellement / percolation – accumulation – résurgence“.

      A noter que cette pureté de l’eau nouvelle est bien au-delà de la vision superficielle de la chimie. Cette eau est vivante. Les végétaux étant constitués de membranes hydrophiles, l’énergie et l’information véhiculées par l’harmonie de sa structure et ses caractéristiques électriques, sont favorables à la vie, donc à la santé[5].

      Décomposition de matière organique

      Qui pensait que les fumiers génèrent de l’eau juvénile ? Ici nous parlons bien évidemment de fumiers de jardin… 😉

      La décomposition de la matière organique – glucose – est une réaction d’oxydation par les micro-organismes du sol qui produit du CO2, de l’eau juvénile et de l’énergie :

      C6H12O6 +  6O(Glucose + Oxygène) —> 6CO2 + 6H2O + 686 kcal / Mol

      Pour 180 g de biomasse on obtient 108 g d’eau nouvelle pure, soit un rendement de 60% !

      Des cycles naturels

      Soulignons ici que la décomposition de matière organique se fait selon une réaction inverse à celle de la photosynthèse. En d’autres termes, les cycles de naissance, croissance et décomposition s’entretiennent dans un équilibre naturel harmonieux et généreux.

      Le biologiste Ernst Zürcher souligne que la matière organique des plantes et arbres, est donc créatrice de cette eau juvénile par les deux mécanismes de photosynthèse et décomposition. Avec un rendement de 120% d’eau juvénile créée pour un bilan carbone neutre ![6]  

      A noter que la forêt redistribue cette eau nouvelle pour 50% dans l’air – évapotranspiration – et 50% dans le sol –via les racines.[7]

      schéma de la redistribution d'eau juvénile par la forêt et les arbres
      Forêt et arbres : Sources de fertilisation
      X = micro & nano-particules de condensation (nuages, précipitations)
      Extrait de la conférence [6]

      Eau, végétal, oxygène, CO2 et soleil

      Voilà donc cinq éléments sans lesquels la vie terrestre telle que nous la connaissons ne serait pas possible. Toutes les actions entreprises au nom d’idéologie politique pour se priver de CO2, de forêts et de soleil, sont donc juste… stupides et suicidaires !

      En conclusion, l’eau est très abondante sous différentes formes. L’eau est renouvelable à loisir du moment où la nature peut s’exprimer librement.

      N’est-il pas urgent que la science et les soi-disant experts découvrent que l’Univers fonctionne gratuitement, sans solution technologique ni décision politique ?
      Et que cet équilibre naturel n’est brisé – provisoirement – que par l’interventionnisme d’un humain qui pèche par orgueil, cupidité et ignorance ?


      Références & sources

      [1] S. D. Morrisson, «A method for the calculation of metabolic water», J. Physiol., 122 (1953) 399-402

      [2] Les bactéries sulfureuses pourpres (Thiorhodobacteria) avec l’exemple du soufre

      [3] Bactérie verte avec l’exemple des végétaux

      [4] Ray 1972 ;  Lance 2013

      [5] Cf l’article l’eau, source de vie et santé

      [6] L’eau dans les cycles biologiques des arbres – Ernst Zürcher, min 10, https://www.youtube.com/watch?v=6-Sniofu-gw

      [7] Ibid. , min 15

      Crédit photo : Steve Buissinne de Pixabay

      Amilo