Webinaire Amilo 22 mars 2024 – PFAS, bouteilles plastique et vitalisation de l’eau

du captage au robinet

Les cycles de l’eau : naturel et domestique

Le cycle naturel de l’eau

L’eau voyage de la terre au ciel éternellement en un cycle qui se répète à l’infini.

cycle naturel de leau
Cycle naturel de l’eau

Etape 1 : l’évaporation

Sous l’action du soleil, l’eau contenue dans les océans se transforme en vapeur qui s’élève dans l’atmosphère. L’eau contenue dans les rivières, les lacs, les flaques, les sols, les végétaux, les animaux et l’homme s’évapore également pour rejoindre l’atmosphère : on parle alors d’évapotranspiration.

Etape 2 : la condensation

En s’élevant dans l’air, la vapeur d’eau refroidit, devient gouttelettes qui vont créer les nuages, la brume et le brouillard.

Etape 3 : les précipitations

Les nuages se déplacent en fonction des vents, grossissent jusqu’à ce que les gouttes contenues soient trop lourdes et retombent sous forme de précipitations : pluie, neige et grêle.

Les deux tiers de ces précipitations vont retomber dans les océans.

Etape 4 : le ruissellement et l’infiltration

L’eau qui tombe sur les sols va ruisseler et/ou s’infiltrer. En ruisselant, elle va alimenter les ruisseaux, puis les rivières puis les fleuves pour retourner finalement à la mer. Elle alimente également les lacs, et les végétaux.

Lorsque l’eau pénètre dans le sol, on parle d’infiltration. Elle arrive dans les nappes souterraines. En fonction de la nature de la nappe souterraine, l’eau peut cheminer à travers les sols pour revenir à l’extérieur sous forme de sources. Celle-ci alimentera à son tour les ruisseaux, puis les rivières et les fleuves pour finalement arriver à la mer. Et la boucle est bouclée.

Une fois tombée sur terre, l’eau y restera de quelques jours (dans les rivières par exemple) à plusieurs milliers d’années (dans les nappes souterraines) avant de retourner à la mer.

Du captage au robinet, le cycle domestique de l’eau

Sans eau potable, point de vie pour nous. En France, nous avons la chance de bénéficier d’eau potable aux robinets de nos habitations mais c’est loin d’être le cas sur tout le globe.

Comment l’eau arrive-t ’elle au robinet et quels traitements subit-elle pour que nous puissions la consommer ?

Avant d’arriver jusqu’à nous, l’eau fait un long voyage.

Etape 1 : le captage ou le puisage

Il existe environ 33 000 sites de captage de l’eau potable en France. Cette eau provient essentiellement des nappes phréatiques et dans une moindre mesure des eaux de surface.

L’eau est pompée directement dans le milieu naturel, ou dans des puits ou par l’intermédiaire de forages après avoir subi un premier contrôle de qualité.

Etape 2 : le traitement ou potabilisation de l’eau

Il est vraiment rare que l’eau captée dans le milieu naturel puisse être distribuée à la population sans traitements. Afin de supprimer des composés chimiques ou biologiques et bactériologiques pouvant provoquer des risques pour la santé humaine, l’eau subit différents traitements avant d’être stockée dans des réservoirs et des châteaux d’eau.

  • L’eau est d’abord tamisée pour la débarrasser de ses plus gros éléments comme les feuilles, les insectes, … Elle est ensuite décantée pour supprimer la quasi-totalité des matières en suspension, puis filtrée afin d’éliminer le reste.
  • Vient ensuite l’étape de désinfection par ozonation qui a une action virucide et bactéricide.
  • L’eau est à nouveau filtrée avec du charbon actif pour éliminer une partie des pesticides et les résidus organiques
  • On ajoute ensuite du chlore* pour garantir une bonne qualité bactériologique de l’eau jusqu’au robinet.

Etape 3 : le stockage et la distribution de l’eau

La demande en eau variant au cours de la journée, l’eau doit être stockée pour pouvoir en disposer à la demande. Le stockage se fait dans des réservoirs et des châteaux d’eau.

Grâce aux 996 000 km de canalisations en France, l’eau est ensuite acheminée jusqu’à nos robinets.

Cette eau servira pour la boisson et la cuisine, la vaisselle, la lessive, le nettoyage, l’hygiène et les chasses d’eau en usage domestique, mais également pour les sites industriels et les exploitations agricoles.

Le réseau de canalisations est un réseau entretenu mais vétuste. Des milliards de m3 d’eau sont perdus en raison des fuites souvent dues à la corrosion. De plus, certaines canalisations sont en cuivre ou en plomb et laissent échapper des composants toxiques que l’on va retrouver dans l’eau du robinet.

Etape 4 : l’épuration des eaux usées

Après utilisation, l’eau usée et polluée est rejetée et envoyée dans les égouts puis rassemblée dans des collecteurs et enfin acheminée vers des stations d’épuration où elle sera assainie avant d’être rejetée dans le milieu naturel. Cette eau sera qualifiée de propre mais non potable.

station de traitement des
Station de traitement des eaux
recyclage des eaux a la station
Recyclage des eaux à la station d’épuration

Le saviez-vous ?

Nous consommons en moyenne 150 litres d’eau par jour et par personne, soit environ 54 m3 par an et par habitant.

* Du chlore dans l’eau du réseau : pour faire quoi ?

Le chlore est un désinfectant majeur, utilisé pour éliminer bactéries, germes, virus et parasites présents dans l’eau que nous buvons.

C’est au milieu du 19è siècle, à Londres, qu’un Anglais a utilisé du chlore pour désinfecter l’eau et a réussi ainsi à stopper l’épidémie de choléra.

En France, la chloration de l’eau a été développée lors de la première guerre mondiale pour lutter contre le choléra, la dysenterie et la typhoïde. La désinfection de l’eau de distribution par chloration a pris beaucoup d’ampleur au 20ème siècle et a été perfectionnée dans les années 1930 : elle est peu coûteuse, facile d’utilisation et très rentable. De nos jours, les eaux traitées par adjonction de chlore représentent 80 % du volume total dans le monde et celui-ci est ajouté à la sortie des stations de traitement pour prévenir toute contamination de l’eau durant son trajet jusque chez nous.

 Chloration et réglementation

Les pouvoirs publics ont limité la teneur en « chlore résiduel » dans l’eau de distribution à 0,1 mg/L, de façon à protéger les populations les plus sensibles (enfants, femmes enceintes et personnes âgées) : cela représente environ 1 goutte de chlore pour 1 000 litres d’eau. Or, en 2003, après les attentats du 11 septembre 2001, le ministère de la Santé a décidé de tripler ce taux et passer ainsi à 0,3 mg/L afin de prévenir une menace biologique.

Lors du premier confinement lié à la pandémie de Covid, certaines mairies, à la demande des agences régionales pour la santé et sur les conseils de l’Organisation Mondiale pour la Santé, ont décidé d’augmenter encore ce taux pour atteindre 0,5 mg/L… avec des risques éventuels pour la santé humaine et animale.

Mais puisque le chlore reste le moyen privilégié de traiter l’eau de distribution, il revient aux particuliers de faire le choix de l’éliminer.

Amilo